mardi 21 décembre 2010

La véritable gestion des émotions...

"...
[...]
Nos ressentis ont une fonction bien précise: nous informer du degré de satisfaction de nos besoins et mobiliser l'énergie nécessaire pour y pourvoir. En clair, une émotion désagréable (peur, colère, tristesse, etc.) nous informe d'un besoin, par exemple de sécurité, de justice ou de reconnaissance, n'est momentanément pas satisfait; une émotion agréable nous signale au contraire qu'un besoin est comblé. Empêcher la manifestation des émotions, ce serait donc se couper de cette précieuse source d'information. En ce sens, les tenants de la maîtrise émotionnelle ne font souvent qu'intérioriser, inhiber, si ce n'est carrément refouler, leurs ressentis, occasionnant à la longue maladie et troubles divers.
...
La véritable gestion des émotions s'apparente à un patient travail d'apprivoisement. Il s'agit premièrement d'apprendre à accueillir et à tolérer les répercutions pĥysiques (emballement du rythme cardiaque, rougeurs, transpirations, etc.) ainsi que les effets psychiques (modifications du raisonnement, tendance à l'impulsivité, etc.) des émotions. Cela revient à autoriser les émotions à se manifester et à exister, à accepter qu'elles nous habitent et nous bouleversent. La deuxième phase consiste à les exprimer, c'est à dire à leur permettre de sortir de nous mêmes (émotion vient du latin ex movere , se mouvoir hors de). Cependant, l'inclination à exprimer les émotions ne cautionne en aucun cas une décharge de la tension affective sur d'autres personnes. Tout l'art consiste à exprimer notre ressenti sans pour autant attaquer ou agresser nos interlocuteurs, à le verbaliser dans un langage respectueux. Les messages-je servent principalement cet objectif. Enfin la troisième étape de l'apprivoisement des émotions consiste en une modification du discours intérieur, une relativisation des pensées qui en sont à la source, surtout pour les émotions que nous jugeons disproportionnées et répétitives.

La véritable gestion des émotions s'apparente à un patient travail d'apprivoisement.

[...]
..."

Extrait de "Responsable, oui! Coupable, non! Pour une juste prise de responsabilités. " Jouvence Editions. De Yves-Alexandre Thalmann




mardi 14 décembre 2010

Souriez pour vous libérer...

"...
[...]
Souriez pour vous libérer de la douleur et de la maladie.
Si vous éprouvez une douleur ou un malaise dans une partie du corps, ou un dysfonctionnement dans un organe, envoyez-leur continuellement le sourire; prenez le temps qu'il faut, parlez-leur, soyez à l'écoute de leurs messages, jusqu'à ce que vous les sentiez devenir plus doux ou plus ouverts, ou jusqu'à ce que vous visualisiez leur couleur passant du foncé au clair.
[...]
..."

Extrait de "Transformez votre stress en vitalité. La voie du Tao" Poches Jouvence. . De Mantak Chia




dimanche 28 novembre 2010

Renoncer...

"...
[...]
Renoncer consiste essentiellement à simplifier son esprit, ses paroles et ses actes, en s'affranchissant de ce qui fait obstacle à la libération intérieure. Si la contrainte rend morose, le renoncement, à l'inverse, engendre une indéniable joie.
Renoncer ne veut donc pas dire se priver de ce qui est véritablement bon et utile dans l'existence, mais se débarasser des fardeaux superflus.
[...]
..."

Extrait de "Chemins spirituels. Petite anthologie des plus beaux textes tibétains." NIL. . De Matthieu Ricard




mardi 2 novembre 2010

Lorsque la vie est revenue...

"...
[...]
Au moment ou le trauma réel nous a frappé, il était impossible de penser, mais lorsque la vie est revenue la souffrance a cotoyé la passion! La contemplation du passé est tellement captivante qu'elle finit par provoquer le plaisir de comprendre. La rage engourdit la souffrance et le besoin de l'embellir (vous avez bien lu) permet de partager la métamorphose réussie.

Cette réaction de défense explique l'esthétisation de la souffrance qui remplit nos musées et nos oeuvres d'art. Sans souffrance transformée en beauté, il n'y aurait pas de passion du Christ, pas de Radeau de la Méduse, pas de film, pas de romans, pas d'essais philosophiques. Il y aurait la souffrance et c'est tout...
[...]
..."

Extrait de "Autobiographie d'un épouvantail." Odile Jacob. . De Boris Cyrulnik




mercredi 27 octobre 2010

Temps de la régression...

"... il est possible de régresser à sa guise et pour son bien. Depuis quand n'avez-vous pas fait le pitre, chanté à tue-tête - sans composante éthylique - ni fait la bête? Nous avons tous une part enfantine et animale en nous qui, après l'enfance, perd l'habitude de s'exprimer. Ne cherchons-nous pas à être pris au sérieux? Est-ce pour cela que nous évitons de montrer que nous pouvons aussi ne pas l'être?
Jouer avec des petits enfants ou des animaux reste la meilleure occasion de régresser gaiement. Et ce n'est pas juste pour faire plaisir à nos partenaires du moment. Le besoin de jouer, chez les adultes, est en train d'être redécouvert par les psychologues les plus crédibles. Prenons sans remord le temps de le faire." ..."

Extrait de "Le nouvel art du temps" contre le stress.
de Jean Louis Servan-Schreiber.

dimanche 17 octobre 2010

Planter des arbres...

"...
[...]
Depuis trois ans il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté cent mille. Sur les cent mille, il comptait encore en perdre la moitié, du fait des rongeurs ou de tout ce qu'il y a d'impossible à prévoir dans les desseins de la Providence. Restaient dix mille chênes qui allaient pousser dans cet endroit où il n'y avait rien auparavant.
[...]
..."

Extrait de "L'homme qui plantait des arbres." Folio Cadet. . De Jean Giono



dimanche 10 octobre 2010

Le cerveau émotionnel ... et l'exercice physique...

"...au centre du cerveau se trouve le cerveau émotionnel, un cerveau archaïque que l'on partage avec les mammifères et certains reptiles... ... le royaume des émotions et de l'inconscient...
...l'amygdale est le centre de la peur... interprète qu'un danger extérieur nous menace...
...elle réagit... objectif : préparer le corps au combat ou à la fuite...
...réfléchir retarderait les réflexes de survie, dons en cas de stress, le cortex préfrontal est débranché par l'amygdale et s'éteint...
...chez les personnes dépressives l'amygdale est persuadée que le danger est permanent...
...l'amygdale est anormalement active...
...le raisonnement est faussé par la dépression : au lieu de voir le verre à moitié plein, je le voyais toujours à moitié vide alors que ma nature c'est plutôt de le voir à moitié plein...
...le jugement est altéré... c'est très difficile de se recentrer sur une voie vers le bien-être, il n'y a rien à faire, on a besoin d'aide...
... certains psychiatres proposent donc des solutions différentes pour aider les personnes dépressives ...
... une des plus simples c'est l'exercice physique ...
une étude ... a montré que trente minutes d'exercice physique trois fois par semaine ... avaient un effet exactement identique à celui d'un antidépresseur : au bout de quatre mois le même nombre de patients avait récupéré ...
simplement ... un an plus tard ... ceux qui s'étaient soigné ... avec le sport : seulement 8% avaient rechuté, c'est à dire 4 fois moins."

Extrait de la vidéo ci-dessous ( plus bas, au-dessous de la fractale Xaos ), mise en ligne par PhilippePsy sur Youtube.







jeudi 30 septembre 2010

Le mécontentement créatif...

"Avez-vous idée de ce qu'est l'initiative? Vous prenez l'initiative lorsque vous mettez en route, que vous démarrez quelque chose sans qu'on vous y incite; le geste n'est pas forcément très grand ni très spectaculaire - cela peut venir par la suite - mais l'étincelle d'initiative est là quand vous plantez un arbre par vos propres moyens, quand vous êtes spontanément bon, que vous souriez à un homme qui porte une lourde charge, quand vous ôtez une pierre d'un sentier, ou que vous flattez un animal en chemin. C'est le modeste début de la formidable initiative que vous devez prendre si vous voulez connaître cette chose extraordinaire qu'on appelle la créativité. La créativité prend sa source dans l'initiative, qui ne nait qu'en présence d'un mécontentement profond...
...
Il faut donc éprouver ce mécontentement total, mais dans la joie- comprenez-vous? Il faut être complètement mécontent, sans se plaindre, mais avec joie, avec gaité, avec amour..."

Extrait de "Le sens du bonheur" de Krishnamurti.




mardi 7 septembre 2010

La volonté, la dépression et l'enfant intérieur...

"La volonté, dont la faiblesse ou le manque sert en Occident de dogme explicatif à tous les mots et errements, érigée et proposée en conséquent comme réponse et remède à toutes les épreuves de l'existence, constitue en vérité plutôt un obstacle à la compréhension de soi et à l'épanouissement de son intériorité. Elle fait avorter la rencontre avec l'enfant.
Si le sujet va mal, c'est précisément parce qu'il a trop sollicité et trop actionné le frein et la volonté, du coup usée jusqu'à la corde, devenue inopérante et improductive. Cela signifie qu'il a, durant des années, livré un combat aveugle et sans merci contre lui-même, qu'il a refusé de s'écouter, qu'il s'est négligé et rigidifié, qu'il a fui et refoulé les émotions qui l'interpelaient...
...
Ce n'est pas le sujet qui guérit sa dépression, mais c'est celle-ci elle-même, qui exhorte l'individu à s'occuper de lui même en retrouvant son enfant intérieur égaré..."

Extrait de "Guérir son enfant intérieur." de Moussa Nabati.





lundi 30 août 2010

Choisir un peu chaque jour...

"...
[...]

On lit quelquefois, dans les livres de management, que mieux vaut une mauvaise décision que pas de décision du tout. Une affirmation moins idiote qu'elle peut en avoir l'air, car le temps de notre vie est un tapis roulant qui avance, que nous agissions ou non.
Il peut être préférable de corriger après coup que de figer dans l'indécision. Choisir, un peu chaque jour, c'est aussi se simplifier la vie.
[...]
..."

Extrait de "Vivre content. " Le Livre de Poche. Juin 2006 . De Jean-Louis Servan-Schreiber.



jeudi 12 août 2010

La culpabilité ...

"La culpabilité est un ressenti qui se manifeste autant sous la forme d'une émotion que d'un sentiment.

Dans le premier cas, elle s'accompagne de bouleversements physiologiques tels qu'une augmentation des rythmes cardiaques et respiratoires, ainsi qu'une élévation de la température corporelle, mais elle ne dure alors pas plus de quelques minutes.

Sous la forme sentimentale, ces bouleversements sont nettement moins intenses, voire inexistants, car la culpabilité devient en grande partie mentale : c'est l'esprit qui se trouve principalement affecté, et ceci sur une longue durée, pouvant même s'étendre sur toute une vie.

Dans la réalité, il est toutefois difficile de démarquer avec précision la culpabilité émotionnelle de la culpabilité sentimentale, puisque ce ressenti a tendance à se renouveler et à se répéter fréquemment...
...
....Il arrive aussi qu'on ressente de la culpabilité sans qu'aucune faute n'ait été commise, sans qu'aucun préjudice n'ait été causé. C'est alors une culpabilité morbide parce que le mécanisme naturel est perverti. Cette culpabilité fait feu de tout bois. Tous les prétextes sont alors bons pour se sentir coupable : ne pas être parfait, ne pas empêcher les malheurs des autres ou simplement être heureux alors que d'autres souffrent. La faute est ici purement subjective. Cette culpabilité injustifiée, qui peut être le fruit d'une certaine éducation, est très pénible à vivre. Elle peut finir par miner sérieusement le bien-être des personnes atteintes.

Autant la culpabilité justifiée par un préjudice effectivement causé est saine et utile, autant la culpabilité gratuite est pathologique et inutile. C'est par conséquent de cette dernière que l'on va chercher à se débarrasser..."

Extrait de "Au diable la culpabilité!
Cessez de vous culpabiliser et retrouvez votre liberté intérieure."
de Yves Alexandre Thalmann.




samedi 17 juillet 2010

L'innocence joyeuse...

"...
[...]
Rien ne peut être comparé à l'innocence joyeuse de ces premiers mois. Nous défrichions. Nous inventions une nouvelle manière de vivre. Nous abolissions la défiance. Nous ne pouvions que recevoir ou donner. Nous étions libres. Nous avions pris le large.
[...]
..."

Extrait de "L'évangile selon Pilate. " Le Livre de Poche. Février. De Eric-Emmanuel Schmitt.

vendredi 2 juillet 2010

Affirmation de soi et respect d'autrui.....

"Affirmation de soi et respect d'autrui sont des qualités qui existent ensemble ou pas du tout. On ne peut pas avoir l'une sans l'autre. La mesure de l'une indique la mesure de l'autre. Pour avoir cette humilité, pour accepter de se mettre dans cette position de ne pas savoir face à quelqu'un qui sait, il faut être en pleine affirmation de soi. Sinon le danger (apparent) qui en résulte nous conduit soit à nous sentir paralysé par la peur (timidité, perte de ses moyens), soit à devenir agressif et étaler son propre savoir au risque de dévaloriser notre interlocuteur (c'est même souvent un peu le but caché -inconsciemment).
Ici, le mot agressivité n'est peut-être pas toujours approprié. Mais dans tous les cas, même s'il y a plus de douceur, on pourra parler de destructivité. Quand je me mets en avant au détriment de mon interlocuteur, je le détruis. Je détruis l'assurance qu'il a, je détruis la valeur de ses propos, je détruis ce par quoi il essaie de se faire comprendre, je le détruis (et il me le rends bien!).
Le mot "détruire" n'est pas trop fort, même si cette destruction passe la plupart du temps inaperçue. Elle fait partie des innombrables micro-ruptures de communication qui jalonnent nos journées et nous font coucher complètement stressé et épuisé quand vient le soir..."

Extrait de "Se comprendre avec ou sans mots. Un concept original pour améliorer nos relations humaines. " de Thierry Tournebise.




samedi 26 juin 2010

Pardon...

"...
[...]
...Le pardon, dans ses effets immédiat, est assimilable à un baume adoucissant déposé en compresse sur l'irritation ou l'inflammation d'une blessure.
Quand nous avons pardonné, nous éprouvons le sentiment d'un mieux-être, d'un soulagement. Nous sentons moins de ressentiment en nous, nous constatons un apaisement, moins de ruminations. La relation avec celui qui nous avait blessé semble plus apaisée, moins tendue, plus ouverte, mais la violence reçue est toujours là. Une violence peut sembler s'évaporer dans un pardon, la blessure paraît endormie, mais elle reste néanmoins telle quelle, tapie au plus profond de nous, et elle n'est pas cicatrisée pour autant. Elle se réactivera d'ailleurs au moindre incident.
Ce qu'il faudrait apprendre à pardonner, c'est nous-même, pour toute l'autoviolence entretenue par nos conduites, parfois pendant des décennies. Il serait possible de s'entendre dire ou d'énoncer :

Je pardonne au petit garçon que j'étais que d'avoir nourri et entretenu pendant vingt ans la haine que j'avais contre ce père qui buvait.

Je me pardonne d'avoir empoisonné tant de journées et des soirées à remâcher sans cesse l'humiliation d'avoir été violenté quand j'avais quinze ans...

..."

Extrait de "Le courage d'être soi. " Chez Les Editions du Relié.1999. De Jacques Salomé.

lundi 14 juin 2010

Certitudes et croyances...

"-Je ne sais pas à la place de l'autre, pour l'autre.
-Je ne peux pas changer autrui mais je peux changer mon regard, mon écoute et donc, par là, changer ma relation à lui.
-Je ne peux changer mon passé mais je peux changer ma relation à ce passé.
-Le sens, la valeur et le bien fondé d'une demande ne sont pas dans la réponse obtenue.
-Toute demande a besoin d'être entendue, ce qui ne veut pas dire satisfaite...."

Extrait de "Heureux qui communique" de Jacques Salomé.




samedi 5 juin 2010

L'attitude positive...

"...
[...]
...Concernant l'attitude positive(d'après Norman Vincent Peale)

-Soyez dynamique, enthousiaste;
-Jetez un regard neuf sur le mot impossible;
-Dites-vous que rien ne peut vous abattre;
-Vous pouvez venir à bout de tout : oui, vous le pouvez vraiment;
-Rejetez les pensées attristantes, désuètes, épuisantes et passez à l'action;
-Vous pouvez faire des miracles : il suffit d'essayer!
[...]
..."

Extrait de "La pensée positive. " Collection Essentialis Chez Edition Morisset. Février 19949. De Alain Heril.

samedi 22 mai 2010

Apprenez à dire non...

"...
[...]
-Peux-tu m'aider à déménager dimanche? Peux-tu me garder la petite mardi soir? Peux-tu relire mon manuscrit? Peux-tu faire l'ourlet de mes rideaux, ma machine à coudre est en panne? J'ai un mal fou à trouver une location pour cet été, peux-tu faire une recherche (une soirée !) sur Internet pour moi? Peux-tu faire l'entrée pour samedi soir, on est dix et je suis débordée?

Vous aimez rendre service et c'est tout à votre honneur. Mais apprenez à dire non au moins une fois sur dix! On ne vous en voudra pas éternellement et vous verrez, vous respirerez mieux dans votre semaine. Paradoxalement, cela vous aidera, progressivement, à être dans le "oui" !
....."

Extrait de "10 minutes pour bien dormir. Plus de 300 conseils pour des nuits sereines et paisibles. " Chez France Loisirs.20078. De Anne Tardy.

samedi 15 mai 2010

La haine et la colère...

"...
[...]"La haine est une auto-punition." Hosea Ballou
"Etre en colère, c'est venger les fautes des autres sur soi-même." Alexander Pope

Ces deux citations expriment à quel point les ressentiments, comme la haine et la colère, peuvent être nocifs pour vous-même. En croyant vous libérer du poids de votre émotion, vous vous infligez au contraire une souffrance plus grande car ces ressentiments se retournent toujours contre vous.
Evitez-donc au maximum toute parole négative et, inversement, désamorcez le conflit lorsque vous y êtes confronté et gardez confiance en vous. Lorsqu'une personne exprime à votre égard des sentiments colériques, n'en faites pas une affaire personnelle : sa colère lui appartient, c'est son choix de communication : elle ne vous appartient pas, ce n'est pas le votre.
[...]"

Extrait de "Pensées du soir. 125 citations à méditer. " Chez France Loisirs. 2008. De Guylaine Moi, Marie Dardé et Catherine Duras de France Loisirs.



samedi 8 mai 2010

Le jeu à quatre mains...

"...
[...]Chacun à notre tour, nous allons mettre un coup de pinceau, disait-il. [...]
Un coup de pinceau qui n'est pas empreint de vie, et ta composition meurt.[...]
Si j'arrivais à une séance nerveuse, soucieuse, agacée par les soucis quotidiens, mon trait était tremblant, flou, balbutiant, mal maitrisé, inintelligible. A la fin du cours, il écrivait sur une feuille "oisiveté". "Il faut qu'à la prochaine séance tu travailles cette idée-là." Rentrée chez moi je travaillais l'idée d'oisiveté et de détachement pour faire naître la puissance d'expression naturelle....
..."

Extrait de "Passagère du silence." Chez Livre de Poche. 2005. De Fabienne Verdier.




jeudi 6 mai 2010

Il y a une route.....

" La route est longue mais il y a une route...
Le changement relève ... d'efforts réguliers. Ce qui ne veut pas forcément dire dans très longtemps. Aller mieux peut commencer aujourd'hui. On peut - et on doit, même - ressentir très tôt les bénéfices de ses efforts. En revanche, ils ne sont pas encore résistants et automatisés; seule la pratique régulière va transformer ces efforts délibérés en automatismes moins couteux en énergie psychique. Une source de démotivation classique dans nos efforts sur le long cours, ce sont ces moments où l'on se voit reculer et revenir à nos vieux démons. "Chassez le naturel, il revient au galop." Je déteste cette formule, pleine de malveillance envers qui fait des efforts de changement. Ne la laissez pas vous impressionner. Les retours en arrière sont normaux dans tous les apprentissages. Même des efforts de changement bien conduits, avec sincérité et volonté, avec la bonne méthode, dans la bonne direction, n'empêcheront pas le retour de vieux démons, sous l'effet de la fatigue, de la répétition des problèmes, de la confrontation à une situation qui nous laisse particulièrement démunis, ou tout simplement d'une certaine négligence. C'est normal : ces reviviscences ne signifient pas que nos efforts ont été vains ou que le changement est impossible. Cela signifie juste que la vie est dure, et que lorsqu'on est fragile, il faut prendre soin de soi..."

Extrait de "Imparfaits, libres et heureux " Pratique de l'estime de soi.
de Christophe André.




jeudi 29 avril 2010

L'essentiel est de commencer...

"...
...Nous étions à 48km de Kaboul. L'homme avait donc parcouru 38km en un peu moins de six heures. Ma curiosité augmenta. Je me mis, à partir de ce moment là, à observer très attentivement la façon de respirer des nomades, chaque fois que je le pouvais.
...
J'ai signalé ces rythmes à des amis , là-bas, devenus depuis des adeptes de ce que je me suis permis d'appeler la marche afghane...
...
Les résultats obtenus aux plans physique, mental, spirituel, nerveux, ont été tellement convaincants, ont permis à tant de nouveaux adeptes, ailleurs, de retrouver une vitalité accrue, le sommeil réparateur, une résistance nouvelle, le bien-être corporel, et la paix intérieure, que mon ami chirurgien, lui-même, insista pour que j'essaie de présenter de façon systématique ce que constitue un moyen de suroxygénation naturelle...
...
Que votre motivation soit puissante ou faible, que vous vouliez vous régénerer ou non, ... , il ne vous sera pas nécessaire de faire preuve de courage exceptionnel. Il vous suffira, au début, de pratiquer la synchronisation de la marche et des exercices respiratoires au cours des actes de votre vie quotidienne, en vous rendant, par exemple, à la station de métro ou d'autobus la plus proche, - si vous ne voulez pas ou si vous ne pouvez pas faire mieux. L'essentiel est de commencer..."

Extrait de "Régénération par la marche afghane." Chez Guy Trédaniel Editeur. 2004. De Edouard G.Stiegler.

samedi 10 avril 2010

La Gymnastique instinctive

"...
...L'objectif de la Gym instinctive est de proposer une gamme d'exercices et de précautions gestuelles et mentales matinales, fondée sur le bon sens et l'observation des animaux. Elle suggère des exercices et des précautions destinées à prévenir les ennuis articulaires et musculaires, à entretenir ou à améliorer la forme physique et les qualités motrices et à favoriser une bonne mise en route mentale.
Il ne viendrait à l'idée d'une personne sensée de sauter dans sa voiture le matin par un temps glacial et de démarrer en trombe. Chacun sait qu'une mise en température progressive du moteur est indispensable pour en éviter la casse à plus ou moins long terme.
Il parait inconcevable que le corps, une "machine" d'une perfection inégalable, ne bénéficie pas de l'attention portée à un quelconque moteur..."

Extrait de "Des réflexes observés chez les animaux à ma gym instinctive. Des exercices et des conseils pour, dès le réveil, optimiser mon potentiel physique et mental." Chez @mphora, 2009. De René Castagnon.

vendredi 2 avril 2010

Vivre nos émotions.

"...
...Cette attitude d'évitement de nos émotions, pensées ou sensations physiques s'appelle évitement expérientiel et peut devenir une habitude. Qui, en effet ne ferait la sourde oreille à des émotions et sensations si les messages reçus sur cette fréquence étaient trop souvent désagréables? Faire comme si telle émotion n'existait pas, c'est comme monter le son de l'autoradio quand on entend un bruit bizarre dans le moteur de sa voiture. Manoeuvre efficace pour faire disparaître le bruit, mais beaucoup moins pour empêcher le moteur de s'arrêter quelques kilomètres plus loin. Le psychologue Steve Hayes et ses collègues... ont conclu, après avoir étudié plus de cent travaux de recherche, qu'un grand nombre de troubles émotionnels de toute sortes résultent d'efforts nocifs pour fuir et éviter les émotions. Si nous essayons de nous dissimuler nos sensations corporelles, nos pensées et nos émotions, tout ce qui constitue notre expérience émotionnelle, notre "moteur" mental risque fort de nous lâcher, lui aussi!
A la longue, l'évitement expérientiel n'est pas une manière efficace de gérer nos émotions déplaisantes. Car, même extérieures à notre conscience, elles sont toujours là et elles continuent à déclencher les réactions habituelles qui peuvent transformer des sensations désagréables passagères en une souffrance persistante. Si nous n'en prenons pas conscience, nos sensations déplaisantes vont influencer directement et indirectement nos attitudes et nos jugements d'une manière que notre mal-être en sera perpétué. Si nous n'en prenons pas conscience. Tout est là. Quand l'évitement est devenu une habitude, comment apprendre à reprendre contact sans être submergé par nos émotions? Nous disposons, pour nous y aider, d'un dispositif interne appelé "baromètre intérieur"....
..."

Extrait de "Méditer pour ne plus déprimer. La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux." Préface de Christophe André.
Chez Odile Jacob, 2009. De Mark Williams , John Teasdale, Zindel Segal, Jon Kabat-Zinn.




jeudi 25 mars 2010

Les enfants sont nos maîtres de bonheur.

"...
Les enfants vivent au présent : ils savent naturellement éviter anticipations et ruminations qui usent nos âmes d'adultes. Leurs expériences de vie, même les plus anodines en apparence, construisent de manière souterraine et invisible un réservoir de bonheurs futurs, une malle aux trésors dans laquelle ils puiseront plus tard, et qui leur permettra de survivre aux épreuves, aux douleurs. L'enfance est aussi l'âge de l'apprentissage des bonheurs à venir. Car le bonheur s'apprend, et comme tous les apprentissages, cela commence par l'imitation des modèles : que me montrent papa et maman de la beauté de la vie? De la manière dont on fait face à l'adversité?
Mais gardons-nous d'idéaliser les bonheurs de l'enfance. Ils ne seront plus jamais possibles tels quels, avec la même spontanéité. C'est une erreur que de vouloir retrouver à tout prix cet état de grâce originelle, et de penser que le bonheur ne peut être que naturel, qu'il suffit de l'attendre. Comme si un bonheur acquis dans l'effort était de nature inférieure et moins intense. Quelle naïveté, lorsque nous raisonnons ainsi! Ou quelle paresse...
Autre erreur, autre douleur : ne plus revivre ses bonheurs d'enfance que derrière les brumes de la nostalgie. Devenir ainsi comme un exilé de son bonheur passé.
#    #    #        Se réjouir de ce qui fut, plutôt
                     que de le pleurer : lorsqu'il concerne
                     le bonheur, l'exercice est difficile...
                     Ce n'est pas une raison pour y renoncer.

..."

Extrait de "De l'art du Bonheur. "Le bonheur peut s'apprendre" L'Iconoclaste , 2006, de Christophe André.




lundi 15 mars 2010

La déprime du milieu de la vie...

"...
A cette période, on est confronté à la pensée précise, et non plus à une vague croyance, que l'on est mortel. Et la disparition de nos parents ou grands-parents vient nous le certifier douloureusement. Ce deuil nous renvoie au deuil de notre enfance et d'une partie de notre jeunesse. Un certain degré de déprime - à moins de rester imperméable à ces questions - est inhérent à cet âge. Elle nous prépare à affronter les futures épreuves en prenant conscience de la force intérieure qui nous évite la dépression, et nous aide à combattre notre incompréhension de la vie. Cette force, il est rare qu'elle nous soit donnée comme cadeau de nos ancêtres; il faut le plus souvent partir à sa recherche. Désormais, nous savons que l'on est confronté à la vie et à la mort et que l'on doit privilégier l'une sans désavouer l'autre.
..."


Extrait de "Eloge de la déprime. Non à la dictature du bonheur." Milan, Coll Déclic de soi , de Dr Gérard Tixier. Anne Lamy.




lundi 8 mars 2010

Instants précieux...

"...

Petit déjeuner
mêler à la confiture
l'odeur des Jacinthes(1)

Cette collecte d'instants précieux procure un effet bénéfique immédiat, au lecteur mais aussi au poète. Elle confirme les plus récentes études en psychologie positive qui nous apprennent que l'habitude d'écrire chaque jour les situations qui nous procurent du bonheur augmente nettement notre bien-être physique et psychique. "Réitérer fréquemment cet exercice apprend à apprécier les côtés positifs de votre vie au lieu de les considérer comme allant de soi." explique le professeur Tal Ben Shahar(2) de l'Université de Harvard.
Dans cet esprit, les haïkus rendent compte d'un étonnement sans cesse renouvelé devant la fraîcheur des petites choses qui - comme tout dans notre vie - ne sauraient durer ou se reproduire à l'identique. En ce sens, ils sont d'abord une célébration. En lire invite à se rappeler tout ce qui fait "le sel" de la vie; en écrire permet de constituer peu à peu son livret personnel des meilleurs moments... à jamais perdus.
... "
(1)In Tout sur les haïkus de Dominique Chipot, Aléas, 2006.
(2) Tal Ben Shahar, l'apprentissage du bonheur, Belfond, coll. "L'esprit d'ouverture", 2008.

Extrait de "L'art du Haïku. Pour une philosophie de l'instant." Belfond, coll. "L'esprit d'ouverture", 2008" de Vincent Brochard et Pascale Seuk.

vendredi 26 février 2010

Du bon usage des maux...

"...
Nos maux peuvent servir à affiner notre écoute. "Ce sont nos maladies qui nous guérissent." écrivait Carl G Jung. La plupart du temps, nous ne voulons pas entendre au fond de nous ce qui fait symptôme. Nos peurs multiples nous empêchent de les avouer, aussi préférons-nous les baîllonner. N'osant pas signifier notre colère de crainte d'être moins aimé, nous la réprimons. C'est ainsi que nous étouffons la plupart de nos émotions. Quand l'âme est baillonnée, c'est le corps qui parle. Somatiser devient alors la seule façon de faire acte de présence en tant qu'être parlant...
...Quel que soit notre degré de croyance, il nous faut prendre conscience que la véritable prévention commence par le soin que l'on s'accorde à soi même. Sur le chemin de l'accomplissement personnel, notre corps est notre meilleur allié. Il porte en mémoire notre vécu et les solutions à nos problèmes.
Si nous prêtons attention aux messages qu'il nous envoie, nous saurons, pour nous épanouir, reconnaître cette voix intuitive qui nous signale un déséquilibre plutôt que de la faire taire en abusant de tranquillisants. C'est à travers cette écoute que nous serons capables d'analyser la pertinence de nos actes et de nos croyances et de les faire évoluer si nous le jugeons utile... "

Extrait de "Réconcilier l'âme et le corps. 40 exercices de sophrologie." de Michèle Freud.

dimanche 14 février 2010

Deux mille fois...

"...
-Les bébés ont énormément de choses à nous apprendre. Regardez un enfant qui apprend à marcher : vous croyez qu'il réussit du premier coup? Il tente de se redresser et hop! il tombe. C'est un échec cuisant, et pourtant il recommence immédiatement. Il se redresse à nouveau et... il retombe! Un bébé va tomber en moyenne deux mille fois avant de savoir marcher.
Il sourit et ajouta :
-Si tous les bébés étaient comme vous, les villes grouilleraient de gens qui rampent à quatre pattes.
... "

Extrait de "L'homme qui voulait être heureux." de Laurent Gounelle.




vendredi 5 février 2010

La bannière et le vent...

"... Par un bel après-midi de printemps, un maître zen rentre de promenade. Le temps est délicieux, ni chaud, ni froid, un temps d'équilibre et de grâce auquel l'âme spontanément s'accorde. Une légère brise souffle et, en arrivant face au portail de monastère, le maître constate que la bannière à l'effigie du Bouddha faseye doucement au vent. Deux jeunes novices sont plantés devant.
"C'est la bannière qui bouge!
-Non, c'est le vent!
-Selon la bonne doctrine, ce qui importe, c'est ce que nous voyons nous maintenant. Et c'est la bannière, et elle bouge!
-Pas du tout, ta vision est erronée, car l'agitation de la bannière n'est que la conséquence du vent, c'est lui la cause première, la réalité au-delà de l'apparence.
-Mais l'existence du vent est une hypothèse!
-La bannière ne bouge pas sans motif, sa réalité est constitutive du vent!
-Pure spéculation!
-Evidence!
-Non, pas du tout!
-Mais si!"
Les deux moines s'échauffent, ce qui n'était qu'une conversation aimable devient une dispute, une bataille. Peu s'en faut qu'ils n'en viennent aux mains. C'est alors qu'ils aperçoivent le maître du temple, qui les regarde, impassible. Un peu confus, ils se tournent vers lui:
"Maître, est-ce la bannière qui bouge, est-ce le vent?
-Ce n'est pas la bannière, ce n'est pas le vent, c'est votre esprit qui bouge.
... "

Extrait de "Nouveaux contes zen." de Henri Brunel.




jeudi 28 janvier 2010

La sophronisation de base...

"... Le praticien emploie un verbe régulier: le tepnos logos qui a perdu beaucoup aujourd'hui de son caractère lent et monotone pour céder la place à un verbe plus naturel. C'est sur ce rythme particulier du terpnos logos que seront passés en revue certains lieux du corps, véritables "lieux-germes" de la détente somato-psychique. A titre d'exemple, voici le terpnos logos que nous employons depuis plusieurs années :
"Vous vous installez confortablement allongé et pour être plus à l'aise avec vous-même, vous pouvez fermer les yeux. Commencez par détendre votre front : impression de front lisse...
Laissez aller vos yeux, les muscles autour de vos yeux, derrière vos yeux. Détendez les joues : les faces externes, en rapport avec votre visage, la face interne, en rapport avec votre bouche... la langue souple, les dents desserrées, les lèvres entrouvertes, comme si le maxillaire inférieur était un peu plus lourd. Laissez aller les muscles de votre cou, vos épaules, vos bras, les ligaments de vos coudes, vos avants-bras, les ligaments de vos poignets que vous voyez et que vous vivez détendus, vos mains et vos doigts jusqu'au bout des ongles...
... vous détendez tout naturellement les muscles de votre nuque...
... maintenant, laissez aller votre ventre... toute votre ceinture abdominale. De même votre thorax... vous relâcher également votre dos. Cette relaxation se fait en rapport et en harmonie avec la présence de votre respiration que vous vivez complètement. Relaxez maintenant votre cerveau... laisser venir les images, les idées, les réflexions, mais sans s'arrêter dessus, sans réfléchir, en les laissant passer comme les wagons d'un train dans un horizon lointain...
... Maintenant relaxez les jambes, en commençant par les cuisses, les muscles profonds, les muscles superficiels, les ligaments de vos genoux, les muscles de vos mollets, les ligaments de vos chevilles et de vos pieds.. Après avoir détendu les différents segments de votre corps ,vous réunissez maintenant ces différents segments pour vivre votre corps global, complétement détendu, au-delà de la barrière musculaire.
Placez-vous à l'écoute de votre corps, dans un début de dialogue. Un dialogue comporte des demandes et des réponses, et votre corps répond -ou va répondre- par des phénomènes : sensations agréables, avec la notion de plaisir, sensations neutres, c'est à dire n'ayant pas beaucoup d'importance ou aucune importance pour vous, ou tout autres sensations...
Après ce moment privilégié, faites-vous maintenant à l'idée de "reprise" c'est à dire la reprise de vos différentes tensions musculaires utiles... Pour commencer cette reprise, faites une profonde respiration, puis une autre, encore une autre. Remuez les doigts, les mains... Remuez les orteils, les pieds... Tout en respirant très fort, étirez-vous... Et maintenant... quand vous en aurez envie, vous pourrez ouvrir les yeux."... "

Extrait de "La sophrologie" de Jean Pierre Hubert.



vendredi 15 janvier 2010

Biodiversité et oméga-3 à profusion pour toutes et tous sont mes voeux pour 2010...

"... La reconnaissance du rôle très important des oméga-3 dans la prévention et le traitement des dépressions promet le développement d'une conception entièrement nouvelle de cette maladie...
...
... Les principales sources d'acides gras essentiels oméga-3 sont les algues et le plancton. Ceux-ci arrivent jusqu'à nous par l'intermédiaire des poissons et crustacés qui les accumulent dans leurs tissus graisseux. Ce sont donc surtout les poissons d'eau froide -plus riches en graisse- qui sont la meilleure source d'oméga-3. Toutefois les poissons d'élevage sont moins riches en oméga-3 que les poissons sauvages. Le saumon sauvage par exemple, est une excellente source d'oméga-3, mais le saumon d'élevage l'est moins(1)...
...
...Il existe aussi des sources végétales d'oméga-3, mais celles-ci nécessitent une étape supplémentaire dans le métabolisme pour être transformées dans les acides gras qui sont les constituants des membranes neuronales. Il s'agit des graines de lin (que l'on peut manger telles quelles... ou sous forme d'huile(2)...), de l'huile de colza..., de l'huile de chanvre, des noix... Tous les légumes verts contiennent le précurseur des acides oméga-3 bien qu'en moindre quantité. Les sources les plus riches sont les feuilles de pourpier (un aliment à la base de la cuisine romaine il y a deux mille ans, et qui est encore utilisé en Grèce aujourd'hui), les épinards, les algues marines et la spiruline (un élément traditionnel des Aztèques).
L'herbe et les feuilles naturelles dont se nourrissent les animaux sauvages contiennent aussi des oméga-3. C'est pour cette raison que le gibier, comme le chevreuil ou le sanglier, est plus riche en oméga-3 que la vande d'élevage... Plus les animaux d'élevage sont nourris au grain, moins leur viande contient d'oméga-3. Un article paru dans le New England Journal of Medecine montre par exemple que les oeufs de poules nourries au grain -ceux que l'on trouve dans les supermarchés- contiennent vingt fois moins d'oméga-3 que les oeufs de poules qui se nourrissent dans la nature..."

Extrait de "Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David Servan-Scheiber.

(1): Il est très difficile de connaître exactement le contenu en oméga-3 de poissons d'élevage, car chaque élevage a ses propres régimes alimentaires. Il semblerait que les élevages de poissons européens, soient plus stricts en ce qui concerne la nourriture donnée aux poissons que les élevages américains... D'après le professeur Stoll, les poissons d'élevage européens auraient presque autant d'oméga-3 que les poissons sauvages, Stoll,2001, op.cit.
(2).L'huile de lin peut devenir toxique pour l'organisme si elle n'est pas conservée au froid et protégée de la lumière. Il est donc impératif d'obtenir de l'huile fraîchement pressée, adéquatement réfrigérée, et présentée dans un récipient opaque...

mardi 5 janvier 2010

Les jeux de pouvoir...

"Sur le plan relationnel, le fait de ne pas assumer toutes ses responsabilités ou d'en assumer trop, amène un transfert de celles-ci d'une personne à l'autre. Une dynamique d'échange se met en place, où l'enjeu, souvent inconscient, est le pouvoir(*) : en endossant les responsabilités d'autrui, je crois prendre du pouvoir sur lui ( pouvoir de le faire agir, penser ou ressentir comme je l'entends); en renonçant aux miennes, je fais comme si je mettais mon pouvoir entre ses mains. C'est pourquoi on parle de jeux de pouvoir...
Eric Berne, fondateur de l'Analyse Transactionnelle, a décrit ces jeux de pouvoir (nommés jeux psychologiques) à l'aide d'étiquettes significatives : il y décèle les positions de Victime, de Persécuteur et de Sauveteur (**). La Victime utilise sa faiblesse pour influencer les autres ( "Je n'y arrive pas"); le Persécuteur, sa force et son autorité ( "Tu es un incapable" ) ; et le Sauveteur, sa supériorité ( "Je vais t'aider" )...
...
... Sur le plan relationnel, les conséquences des jeux de pouvoir sont peu réjouissantes: comme la Victime fait montre de ne pas assumer ses responsabilités, elle ne peut pas changer ce qui la dérange: elle continue de subir plutôt que d'agir et d'améliorer son quotidien. D'autre part, celui qui prend en charge les responsabilités déniées par la Victime ne peut pas non plus apporter un réel changement, puisqu'il ne dispose pas du pouvoir d'action nécessaire. Tout au plus se culpabilise-t-il de ne pas arriver à modifier ce qui devrait l'être. En conséquence, les jeux de pouvoir favorisent l'immobilisme et la pérennisation de l'insatisfaction... "

Extrait de "Responsable, oui! Coupable, non! Pour une juste prise de responsabilités." de Yves-Alexandre Thalmann.

(*)L'ouvrage de Jean-Jacques Crèvecoeur, "Relations et jeux de pouvoir" est une référence en la matière.
(**) : Voir à ce propos l'excellent livre de Christel Petitcollin : Victime, bourreau ou sauveur: comment sortir du piège?