Eric Berne, fondateur de l'Analyse Transactionnelle, a décrit ces jeux de pouvoir (nommés jeux psychologiques) à l'aide d'étiquettes significatives : il y décèle les positions de Victime, de Persécuteur et de Sauveteur (**). La Victime utilise sa faiblesse pour influencer les autres ( "Je n'y arrive pas"); le Persécuteur, sa force et son autorité ( "Tu es un incapable" ) ; et le Sauveteur, sa supériorité ( "Je vais t'aider" )...
...
... Sur le plan relationnel, les conséquences des jeux de pouvoir sont peu réjouissantes: comme la Victime fait montre de ne pas assumer ses responsabilités, elle ne peut pas changer ce qui la dérange: elle continue de subir plutôt que d'agir et d'améliorer son quotidien. D'autre part, celui qui prend en charge les responsabilités déniées par la Victime ne peut pas non plus apporter un réel changement, puisqu'il ne dispose pas du pouvoir d'action nécessaire. Tout au plus se culpabilise-t-il de ne pas arriver à modifier ce qui devrait l'être. En conséquence, les jeux de pouvoir favorisent l'immobilisme et la pérennisation de l'insatisfaction... "
Extrait de "Responsable, oui! Coupable, non! Pour une juste prise de responsabilités." de Yves-Alexandre Thalmann.
(*)L'ouvrage de Jean-Jacques Crèvecoeur, "Relations et jeux de pouvoir" est une référence en la matière.
(**) : Voir à ce propos l'excellent livre de Christel Petitcollin : Victime, bourreau ou sauveur: comment sortir du piège?

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