mardi 14 mai 2013

Le temps...

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La maturité c'est dire les choses simplement, comme un enfant.

Il y a un âge où il faut cesser de se critiquer physiquement en espèrant récolter quelques compliments, parce que personne ne vous contredira.

C'est fou comme les gens aiment rajouter deux ou trois ans à leurs amis.

Le présent est un cap difficile à tenir.

La pensée d'un autre possible gâche le présent... Le don d'ubiquité est la seule solution à certaines situations.

Avec le temps, on finit par ne plus trouver si mal les photos où l'on ne s'aimait pas.

Ce n'est pas l'accumulation des distractions qui fait le bonheur de l'homme, mais leur juste répartition dans le temps. Comme si penser à ce que l'on a vécu était aussi important que le moment vécu.

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Extrait de "La vie m'a dit..." de Christine Orban, Chez Albin Michel.


lundi 2 juillet 2012

Dans la pleine conscience...

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... Dans la pleine conscience, aussi étrange que cela puisse paraître, nous n'essayons pas de réparer quoi que ce soit, ni de résoudre nos problèmes. Curieusement, il suffit parfois de les appréhender en conscience, moment après moment, sans les juger, pour qu'ils tendent à se dissiper d'eux-mêmes. Il se peut alors que vous voyez votre situation sous un jour nouveau ; apparaissent de nouvelles façon de l'aborder avec créativité, grâce à votre stabilité et à votre clarté d'esprit grandissante, à votre sagesse et à votre attention à ce qui compte le plus. Nous n'essayons pas d'accéder activement à un état de relaxation profonde, ni même à aucun autre état, lorsque nous pratiquons la pleine conscience. Mais, chose intéressante, en nous ouvrant à la pleine conscience des choses telles qu'elles sont réellement à l'instant présent, nous goûtons souvent à des états très profonds de relaxation et de bien-être, aussi bien corporels que mentaux, même lorsque nous sommes confrontés à de graves difficultés. Je ne compte plus le nombre de personne qui m'ont dit récemment : "Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans cette pratique", en parlant de toutes les difficultés et les angoisses possibles et imaginables auxquelles nous sommes susceptibles d'être confrontés en tant qu'êtres humains à un moment donné ou à un autre de notre vie, en général quand nous nous y attendons le moins et que nous avons beaucoup de mal à l'accepter. La pleine conscience peut révéler ce qu'il y a de plus profond et de meilleur en nous et lui donner vie de façon très pratique et imaginative à l'instant même où nous en avons le plus besoin. Dans ce monde où nous sommes désormais connectés 24h/24 et 7j/7, soumis au stress de l'accélération perpétuelle du temps, qui s'ajoute à toutes les autres pressions auxquelles nous sommes confrontés dans la vie, la pleine conscience est aujourd'hui nécessaire et potentiellement plus bénéfique que jamais... [...]
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Extrait de "Méditer 108 leçons de pleine conscience. " Chez Les arênes. De Jon Kabat-Zinn.


jeudi 24 mai 2012

Bienfaits et réparations...

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... On le sait depuis longtemps: quand on fait du bien à son corps, on fait du bien à son esprit Activité physique, détente et relaxation, mais aussi sourires, postures droites et dignes retentissent sur notre mental. Cet effet est discret et cumulatif: inutile d'en espèrer un bénéfice spectaculaire ou immédiat. Il est aussi imprévisible. C'est pourquoi dans la pleine concience, on recommande de ne pas "vouloir": ne pas vouloir se détendre, ne pas vouloir se faire du bien, ne pas vouloir un état précis. En tout cas, pas au moment de la méditation. Dans ce moment, ne rien espèrer ni viser, mais juste s'ouvrir à ce qui existe, être là, l'accueillir à notre conscience. Rien de plus. Le maître mot est alors "permettre". Et "faciliter".
Faciliter, car les chercheurs ont le sentiment, depuis quelques années, que le corps a des capacités d'autoréparation (attention, ce ne sont pas des garanties de santé ou d'immortalité) facilitées par des douceurs et les bonheurs qu'on lui propose, mais aussi par le simple fait de lui laisser de l'espace mental, de l'écouter en lui permettant de s'exprimer. La méditation semble avoir un frein sur le vieillissement cellulaire, en agissant sur les télomères, ces petits capuchons qui se trouvent à l'extrémité de nos chromosomes.
Donner régulièrement de l'espace à notre expérience de sensations corporelles est sans doute bénéfique à notre santé. C'est pourquoi la pratique de la pleine concience recommande cet exercice qui consiste à passer régulièrement en revue toutes les parties de notre corps, tranquillement, doucement. Un peu comme si on marchait sur les chemins d'une forêt, pour rammasser les branches mortes, pour vérifier que tout est bien, on parcourt ainsi les chemins de son corps. Même si ce corps est malade, souffrant, abîmé, usé ; on lui donne, de notre mieux, ici et maintenant, attention, estime, espace et affection.
Dans l'attente, tranquille et lointaine, que ce corps, tel qu'il est, d'accepté devienne pacifié; et que ce corps pacifié permette un esprit éclairé... [...]
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Extrait de "Méditer jour après jour. 25 leçons pour vivre en pleine conscience. " Chez L'Iconoclaste. De Christophe André.


mardi 24 janvier 2012

J'aime marcher seul dans la campagne...

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... J'aime marcher seul dans la campagne, au milieu des rizières, sur les chemins bordés d'herbes sauvages. Quand je suis en train de marcher sur cette planète magnifique, à chaque pas c'est en Pleine Conscience que je pose mon pied sur la terre. En de tels instants, l'existence est une réalité mystérieuse et miraculeuse.
Habituellement, les gens pensent que marcher sur l'eau ou dans les airs relève du miracle. Mais, personnellement, je crois que marcher sur terre est le véritable miracle. Chaque jour que nous vivons, nous sommes au milieu d'un prodige que nous n'apercevons même pas : le ciel bleu, les nuages blancs, les yeux noirs et curieux d'un enfant, nos propres yeux... tout est miracle.
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Extrait de "Le miracle de la Pleine Conscience. Manuel pratique de méditation. " Chez J'ai lu. Aventure secrète . De Thich Nhat Hanh.


dimanche 13 mars 2011

Les vertus du verbe vouloir...

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... Comme la plupart des Vénusiennes, elle commençait ses requêtes par "pourriez-vous" au lieu de "voudriez-vous". Or les hommes prennent ce genre de questions au pied de la lettre et ont tendance à rétorquer sans réfléchir :"Bien sûr que j'en suis capable." Demander à quelqu'un s'il "pourrait" faire ceci ou cela revient à l'interroger sur ses compétences...
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Le problème quand on emploie le verbe pouvoir est que les hommes ne s'attardent guère sur le sens réel que lui donnent les femmes avant de répondre. Mais en lui demandant "voudrais-tu..." vous l'obligez à réfléchir. Il se dira : "Voyons est-ce que j'ai envie de faire ça? Pourquoi devrais-je le faire?" Que se passera-t-il si je refuse? Comment vais-je m'y prendre et en serais-je capable?"
Quand il entend "voudrais-tu" un homme ne répond pas par l'affirmative dans la seconde qui suit. Il prend d'abord le temps de la réflexion mais, parce qu'il en envisage les tenants et les aboutissants, il n'oublie pas cette requête et se sent davantage tenu de rendre service à sa collègue.
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Extrait de "Mars et Vénus au travail. " Chez J'ai lu. Bien être . De John Gray.




dimanche 6 février 2011

Réunir le corps et l'esprit...

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La plupart du temps, nous ne sommes pas vraiment là où notre corps se trouve. Pris dans le mouvement et dans la ronde de nos pensées, nous traversons souvent les émotions et les situations en n'étant qu'à moitié présents, attentifs et conscients. Coupés de nos sensations, distraits par notre environnement, nous avons du mal à habiter notre corps, et donc à vivre pleinement l'instant. Si nous accordions davantage d'attention à nos sens, nous pourrions nous ancrer plus souvent et plus durablement dans le moment présent. Dans cet "ici et maintenant" qui est le seul havre de paix à la portée de tous.
Marcher, goûter, toucher, écouter, sentir, regarder... effectués en conscience, en toute vigilance, ces actes de la vie quotidienne rendent notre relation au temps et à notre environnement plus vraie et plus sereine.
En faisant taire l'esprit et en nous laissant guider par nos sens, nous cessons aussitôt de ruminer ou de nous projeter dans l'avenir, pour goûter pleinement l'intense saveur du présent...

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Extrait de "Le petit guide de la méditation. " Inedit . Psychologies. Flavia Mazeilin Salvi.

mardi 21 décembre 2010

La véritable gestion des émotions...

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Nos ressentis ont une fonction bien précise: nous informer du degré de satisfaction de nos besoins et mobiliser l'énergie nécessaire pour y pourvoir. En clair, une émotion désagréable (peur, colère, tristesse, etc.) nous informe d'un besoin, par exemple de sécurité, de justice ou de reconnaissance, n'est momentanément pas satisfait; une émotion agréable nous signale au contraire qu'un besoin est comblé. Empêcher la manifestation des émotions, ce serait donc se couper de cette précieuse source d'information. En ce sens, les tenants de la maîtrise émotionnelle ne font souvent qu'intérioriser, inhiber, si ce n'est carrément refouler, leurs ressentis, occasionnant à la longue maladie et troubles divers.
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La véritable gestion des émotions s'apparente à un patient travail d'apprivoisement. Il s'agit premièrement d'apprendre à accueillir et à tolérer les répercutions pĥysiques (emballement du rythme cardiaque, rougeurs, transpirations, etc.) ainsi que les effets psychiques (modifications du raisonnement, tendance à l'impulsivité, etc.) des émotions. Cela revient à autoriser les émotions à se manifester et à exister, à accepter qu'elles nous habitent et nous bouleversent. La deuxième phase consiste à les exprimer, c'est à dire à leur permettre de sortir de nous mêmes (émotion vient du latin ex movere , se mouvoir hors de). Cependant, l'inclination à exprimer les émotions ne cautionne en aucun cas une décharge de la tension affective sur d'autres personnes. Tout l'art consiste à exprimer notre ressenti sans pour autant attaquer ou agresser nos interlocuteurs, à le verbaliser dans un langage respectueux. Les messages-je servent principalement cet objectif. Enfin la troisième étape de l'apprivoisement des émotions consiste en une modification du discours intérieur, une relativisation des pensées qui en sont à la source, surtout pour les émotions que nous jugeons disproportionnées et répétitives.

La véritable gestion des émotions s'apparente à un patient travail d'apprivoisement.

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Extrait de "Responsable, oui! Coupable, non! Pour une juste prise de responsabilités. " Jouvence Editions. De Yves-Alexandre Thalmann