vendredi 26 février 2010

Du bon usage des maux...

"...
Nos maux peuvent servir à affiner notre écoute. "Ce sont nos maladies qui nous guérissent." écrivait Carl G Jung. La plupart du temps, nous ne voulons pas entendre au fond de nous ce qui fait symptôme. Nos peurs multiples nous empêchent de les avouer, aussi préférons-nous les baîllonner. N'osant pas signifier notre colère de crainte d'être moins aimé, nous la réprimons. C'est ainsi que nous étouffons la plupart de nos émotions. Quand l'âme est baillonnée, c'est le corps qui parle. Somatiser devient alors la seule façon de faire acte de présence en tant qu'être parlant...
...Quel que soit notre degré de croyance, il nous faut prendre conscience que la véritable prévention commence par le soin que l'on s'accorde à soi même. Sur le chemin de l'accomplissement personnel, notre corps est notre meilleur allié. Il porte en mémoire notre vécu et les solutions à nos problèmes.
Si nous prêtons attention aux messages qu'il nous envoie, nous saurons, pour nous épanouir, reconnaître cette voix intuitive qui nous signale un déséquilibre plutôt que de la faire taire en abusant de tranquillisants. C'est à travers cette écoute que nous serons capables d'analyser la pertinence de nos actes et de nos croyances et de les faire évoluer si nous le jugeons utile... "

Extrait de "Réconcilier l'âme et le corps. 40 exercices de sophrologie." de Michèle Freud.

dimanche 14 février 2010

Deux mille fois...

"...
-Les bébés ont énormément de choses à nous apprendre. Regardez un enfant qui apprend à marcher : vous croyez qu'il réussit du premier coup? Il tente de se redresser et hop! il tombe. C'est un échec cuisant, et pourtant il recommence immédiatement. Il se redresse à nouveau et... il retombe! Un bébé va tomber en moyenne deux mille fois avant de savoir marcher.
Il sourit et ajouta :
-Si tous les bébés étaient comme vous, les villes grouilleraient de gens qui rampent à quatre pattes.
... "

Extrait de "L'homme qui voulait être heureux." de Laurent Gounelle.




vendredi 5 février 2010

La bannière et le vent...

"... Par un bel après-midi de printemps, un maître zen rentre de promenade. Le temps est délicieux, ni chaud, ni froid, un temps d'équilibre et de grâce auquel l'âme spontanément s'accorde. Une légère brise souffle et, en arrivant face au portail de monastère, le maître constate que la bannière à l'effigie du Bouddha faseye doucement au vent. Deux jeunes novices sont plantés devant.
"C'est la bannière qui bouge!
-Non, c'est le vent!
-Selon la bonne doctrine, ce qui importe, c'est ce que nous voyons nous maintenant. Et c'est la bannière, et elle bouge!
-Pas du tout, ta vision est erronée, car l'agitation de la bannière n'est que la conséquence du vent, c'est lui la cause première, la réalité au-delà de l'apparence.
-Mais l'existence du vent est une hypothèse!
-La bannière ne bouge pas sans motif, sa réalité est constitutive du vent!
-Pure spéculation!
-Evidence!
-Non, pas du tout!
-Mais si!"
Les deux moines s'échauffent, ce qui n'était qu'une conversation aimable devient une dispute, une bataille. Peu s'en faut qu'ils n'en viennent aux mains. C'est alors qu'ils aperçoivent le maître du temple, qui les regarde, impassible. Un peu confus, ils se tournent vers lui:
"Maître, est-ce la bannière qui bouge, est-ce le vent?
-Ce n'est pas la bannière, ce n'est pas le vent, c'est votre esprit qui bouge.
... "

Extrait de "Nouveaux contes zen." de Henri Brunel.